Hildegard von Bingen, sa biographie

Petite anecdote à son sujet...

Le tout commence au mois d'août 2020 où une amie à moi de la France poste une vidéo d'Hildegarde von Bingen sur Facebook. Ne connaissant pas du tout cette femme du Moyen-Âge, je clique sur la vidéo. Éprise de curiosité, je visionne 1, 2, à 3 vidéos biographique en plus d'un film qui retrace son histoire. D'ailleurs, plus ça va et plus je me sens attirer par Hildegarde von Bingen, sa vie, ses oeuvres, sa musique, etc. En octobre 2020, je fais 3 transes qui ressemblent beaucoup à celles que cette femme mystique fait. Par ailleurs, il y a eu quelques moments où j'ai voulu écrire un post à son sujet, mais je ne l'ai pas faite, faute de temps. Vers le mois de janvier de cette année, je lis un manga Yaoi (Boy's love) très sexuel, mais qui en même temps, semble très profond niveaux émotions et caractères des personnages. Et bien, le créateur de ce manga a fait un clin d'oeil à Hildegarde von Bingen. Ainsi va la vie lol ! Mais quelle synchronicité, va-t-on dire. Et dire qu'on y aborde la notion du viol dans celui-ci. Mais cela n'empêche pas que le tout soit bien amené, même pour ce qui a trait de cette figure mystique. Dernièrement, cette même amie qui avait posté un truc sur Hildegarde von Bingen reposte une autre vidéo sur la biographie de cette dernière. Je fais quelques recherches sur ses oeuvres via YouTube, et disons que j'ai pu trouver des perles rares. MAGNIFIQUES ! (Je vais vous mettre tous les liens de ce que j'ai mentionné plus haut.) 

P.S. : Hildegarde von Bingen, au même titre que Lilith, Sekhmet et Psyché, sont des divinités et/ou des figures mystiques féminines qui m'interpellent beaucoup. Bien sûr, il y en a bien d'autres dont j'affectionne, mais disons que ce sont celles qui me font vibrer de l'intérieur. Cela ne s'explique pas, ça se vit !

Sa biographie

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Concernant sa biographie, il y aurait tellement à dire à son sujet... mais je vais essayer de faire de mon mieux pour être la plus concise possible. Sans plus tarder, je vous présente Hildegarde Von Bingen - alias Hildegarde de Bingen en français -. Née le 16 septembre 1098 à Bermersheim von der Höhe près d'Alzey (Hesse rhénane, en Allemagne) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen, en Allemagne), Hildegarde de Bingen est la dixième enfant d'une famille noble de la haute noblesse du Palatinat. Très vite passionnée par la religion et touchée par des phénomènes mystiques, elles affirma avoir reçu les premières grâces vers ses trois ans. À l'âge de huit ans, Hildegarde de Bingen entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg (couvent mixte) sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de l'abbesse Jutta de Sponheim. Cette dernière lui forge une solide éducation en botanique, pierres, musique, chant et médecine holistique. Vers 14 ans, elle prononce ses voeux perpétuels et reçoit le voile monastique des mains de l'évêque Othin de Bamberg. Lorsque Jutta de Sponheim meurt en 1136 sous des souffrances qu'elle s'afflige elle-même pour se repentir, Hildegarde de Bingen se fait élire abbesse de Disibodenberg à l'âge de 38 ans. 

À ce moment, une jeune femme du nom de Richardis veut entrer à tout prix dans ce couvent, car elle veut devenir comme Hildegarde de Bingen. Elle va même jusqu'à l'idolâtrer, passant par des compliments et des louanges de toutes sortes et en la suivant partout. Après quelques temps, l'abbesse Hildegarde de Bingen et Richardis développent ce que l'on peut appeler un amour platonique. Dans le sens où elle deviennent inséparables. On pourrait presque dire qu'Hildegarde de Bingen considère Richardis comme sa propre fille, celle qu'elle n'a jamais eu vue qu'elle est nonne. Du coup, tout ce qu'elle a apprise que ce soit par Jutta de Sponheim ou soit par les nombreux ouvrages en la matière, elle l'enseigna à sa protégée Richardis.   

Vers 1147, Hildegarde de Bingen fonde son propre couvent indépendant du monastère des hommes à Rupertsberg, dont il devient indépendant juridiquement de Disibodenberg seulement en 1158. Très souvent, je dirais même dans tous les cas ou presque, le couvent est une source importante de revenus. Les dots des religieuses d'origines nobles sont utilisées pour embellir le monastère des hommes. C'est pourquoi, nous pouvons comprendre ce que cette rancoeur peut susciter chez les religieuses de manière générale. Donc, c'est à partir du moment où il devient indépendant totalement que les religieuses peuvent choisir quels prêtes sont chargés de la messe ou de donner la confession ce qui est une bonne chose en soi. Le couvent connaît alors une prospérité aux alentours de 1165, dont Hildegarde de Bingen fonde par la suite une filiale dans le voisinage à Eibingen, en Allemagne. 

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Ensuite, vers l'âge de 43 ans, elle se met à consigner les visions qu'elle a depuis l'enfance dans le Scivias (du latin « sci vias Dei » : sache les voies de Dieu). Le problème étant qu'elle est une femme, puis qu'elle ne peut pas mettre sur papier ses visions. De ce fait, elle demande à son secrétaire et fidèle ami, le frère Vilmar, d'écrire à sa place et ce, en présence aussi de sa protégée Richardis. Malgré le fait que Dieu lui-même, lors d'une vision, lui demande d'écrire ses visions et que le Pape Eugène III l'encourage à mettre sur papier tout ce qu'elle voit en visions, elle est réticente face à tout ceci. Après quelques temps, elle se rend vite compte que lorsque qu'elle tombe malade, c'est parce qu'elle lutte pour ne pas les écrire et par la même occasion, de recevoir des visions de Dieu. Le Scivias se compose de 150 000 mots (trois tomes pour 26 visions (prophéties incluses) illustrées en 35 miniatures), dont elle le finit en 1151. 
 
En 1151, une tragédie se produit tout juste avant la fin de son Scivias. L'archevêque de Brême, frère de Richardis, semble prendre l'ombrage de cette amitié, dont il décide de confier à sa soeur le monastère de Saxe afin de l'éloigner de d'Hildegarde de Bingen. Cette dernière cherche par tous les moyens à empêcher Richardis et Adélaïde, sa soeur (elle est entrée au couvent des bénédictines de Disibodenberg au même moment qu'Hildegarde de Bingen), de quitter son monastère. Devant l'inflexibilité de l'archevêque de Brême, elle va même jusqu'à écrire au pape, qui refuse de contrecarrer la décision de l'archevêque local. Un an après que Richardis quitte le monastère, celle-ci meurt sous la dépression, se laissant ainsi mourir de chagrin. Hildegarde de Bingen reçoit une lettre de l'archevêque de Brême disant que sa soeur est décédée, mais surtout qu'il se sent mal et qu'il s'en veut de les avoir séparées. C'est alors qu'elle tombe profondément malade. Encore là, lors d'une vision, Dieu lui demande de continuer d'écrire ses visions. Même que le Pape Eugène III va l'encourager à nouveau pour qu'elle poursuivre son ouvrage. Sa vie change du tout au tout...
 
Toujours avec l'aide de Volmar, ils finissent le Scivias en 1151, pour ensuite écrire le Liber vitae meritorum (« Mérites de la Vie » ; Cet ouvrage traite des principes en psychologie chrétienne, dont ils se présentent en 35 vices et 35 vertus.) entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum (« Livre des Oeuvres Divines » ; Cet ouvrage traite de la place de l'Homme dans l'Univers.) entre 1163 et 1174. Elle va même jusqu'à écrire Liber subtilitatum diversarum naturarum entre 1150 et 1160 (« La Physica ou Le livre des subtilités et des créatures divines » ; En 9 tomes, cet ouvrage traite de 230 plantes, de 14 éléments, de 63 arbres, de 26 pierres, de 36 poissons, de 72 oiseaux, de 45 bêtes sauvages, de 8 reptiles ainsi que de 8 métaux.) et Causae et curae (« Causes et remèdes » ; En 5 tomes, cet ouvrage traite des causes des maladies et des remèdes associés à ces dernières, de l'examen des humeurs (4) et du corps, de l'influence du calendrier lunaire, de la sexualité féminine - et masculine -, des menstruations, etc.). 
 
Au cours de sa vie, elle va composer plus de soixante-dix chants liturgiques, hymnes et séquences, dont certains font l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment Sequentia : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis. D'ailleurs, l'ensemble des chants forme la collection Symphonia harmoniae celestium revelationum (Symphonie de l'harmonie des révélations célestes), qu'elle mit en musique. À l'heure actuelle, ces chants sont contenus dans le Codex Villarensis et conservé dans la bibliothèque de l'Abbaye de Termonde. Hildegarde de Bingen va aussi composer un drame liturgique intitulé Ordo virtutum (Le jeu des vertus), dont il comporte quatre-vingt-deux mélodies et met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.
 
La philosophie d'Hildegarde de Bingen... Que ce soit en Phytothérapie, en Littothérapie, en Musicotérapie, en Alimentation, voire même en médecine holistique, elle vise la guérison du corps, mais aussi celle de l'âme. Disons que l'une ne va pas sans l'autre, pour elle. Pareille pour la santé sexuelle où elle met l'accent sur le fait d'avoir une sexualité saine et équilibrée, que c'est important et tout. 
 
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(Statue d'Hildegarde von Bingen, Abbaye Sainte-Hildegarde d'Eibingen

On fête Sainte Hildegarde von Bingen le 17 septembre)

 
Dans la vie de tout les jours, autant Hildegarde de Bingen est connue du grand public qu'elle ne l'est pas. Moniale bénédictine à la fois mystiques, visionnaire et prophétesse, auteure d'écrits théologiques et de compositions musicales remarquables, puis dotée de compétences artistiques, pharmaceutiques, gastronomiques, thérapeutiques et médicales, ce n'est qu'en 2012 que le Pape Benoît XVI canonise Hildegarde de Bingen en tant que Sainte et Docteure de l'Église (4 sur 36 sont des femmes). Bref, l´envergure de ses aptitudes permet d´affirmer qu'il s'agit d'un « esprit proprement encyclopédique » qui agit dans le peuple comme dans le siècle à sa manière. Finalement, tout ce que nous pouvons dire sur sa popularité en constante évolution depuis les années 1980, mais surtout depuis les dix dernières années, est que plus ça va et plus il y a des personnes qui commencent à connaître cette figure mystique. Je pense entre autre dans le domaine de la naturopathie avec ses tisanes et ses biscuits de la Joie qui se retrouvent dans les magasins. Une chose est sûre, Hildegarde de Bingen a su influencer hommes et femmes du futur. Même Léonard de Vinci (Homme de Vitruve) s'est inspiré de l'Homme de Vitruve du Liber divinorum operum de cette femme tout comme Dante Aliguieri (La Divina Comedia) avec la Trinité du Scivias ... Comme quoi !

Commentaires (1)

Jérémy
  • 1. Jérémy | 25/03/2021
Coucou, je pense que ' ta guidance ' t'a amené ou Attiré vers ce personnage . Reste à savoir pourquoi ☺️

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